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Les voix des personnes déplacées au festival AmaniPublié le 12 février 2023

Alors que la pluie commence à tomber, près de 60 jeunes se retrouvent sous la tente d’AfriYan dans l’espace associatif. Ils ne sont pas là pour échapper à la pluie, mais pour écouter ceux dont les voix ne peuvent pas être entendues dans chaque festival.

François Kamate de Rutshuru, Marie Katagira de Nyiragongo et Steven Mwingamwa de Masisi ont été invités au festival par d’autres jeunes pour parler de leur situation. En effet, ils ont tous dû quitter leur domicile à cause de la guerre et de l'insécurité.

"Depuis la guerre, nous ne vivons plus comme avant", dit Marie lors de la discussion à laquelle participe également l'ambassadeur suédois. Marie souligne que les enfants qui vivent dans les sites de personnes déplacées ne peuvent plus aller à l’école. Elle appelle aux autorités de tout mettre en œuvre pour que la paix revienne dans la région.

AfriYan est un programme qui implique les jeunes dans le processus de paix en favorisant leurs échanges. "Nous en avons marre de cette guerre et nous considérons le festival Amani comme un moyen d'être entendus, tant au niveau national qu'international", explique François. "Le festival Amani lui-même ne peut pas apporter directement la paix", poursuit Steven, "mais il est aussi là pour faire entendre la voix des opprimés et il peut attirer l'attention sur la situation actuelle de l'est du Congo”.

Mais ce n'était pas facile pour eux de venir a Bukavu. Certaines des connaissances de Francois ont dit, par exemple : comment veux-tu participer à ce festival, pendant que ton territoire est en guerre ? "Mais je trouve que c'est une bonne chose que le festival ait lieu maintenant, même si nos territoires sont occupés et même si les gens sont en grande difficulté", déclare François à ce sujet. "Car ce qui manque en cette période de crise, c'est le dialogue”, ajoute-t-il. Selon lui, le festival offre une plateforme importante pour cet échange et donc des effets durables qui vont bien au-delà des trois jours du festival.

Cela signifie beaucoup pour les trois personnes déplacées de pouvoir représenter ici d’autres jeunes déplacés. Mais aussi le fait que des artistes d'autres régions viennent ici pour échanger avec des gens dont beaucoup ont subi des traumatismes.

Mais ces trois personnes ne sont pas seulement là pour porter la voix des personnes déplacées. Elles veulent également diffuser le message du festival dans leur communauté. "Je vais dire à mon entourage qu'il y a ici des gens prêts à nous défendre" a dit Marie. François est lui aussi d'avis que "la collaboration des différentes personnes sur le thème de la paix contribue aussi à dépasser les discours de haine en ce moment. Nous allons porter ce message d'espoir dans nos communautés".

Crédit photos : UNFPA/AfriYAN - Amani Festival

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